Aide aux cinémas du monde

L’Aide aux cinémas du monde (ACM), cogérée par le CNC et l’Institut français, est une aide sélective accordée à une société de production établie en France dans le cadre d’une coproduction avec une entreprise de production établie à l’étranger. Elle offre un point d’entrée unique aux cinéastes du monde entier et vise à rendre plus ouverte, plus attrayante et plus simple l’association des cinéastes et professionnels du monde entier, en vue de coproduire ensemble les oeuvres qui contribueront à promouvoir la diversité culturelle.
L’Aide aux cinémas du monde est réservée à des projets de long métrage de fiction, d’animation, ou de documentaire de création destinés à une première exploitation en salle de spectacle cinématographique. Ces projets sont portés par des réalisateurs étrangers et tournés majoritairement en dehors du territoire français, dans la langue en usage dans le pays du tournage ou celle du pays dont le réalisateur est ressortissant (par exception, le réalisateur peut être français mais dans ce cas, la langue de tournage ne peut être le français).
L’aide peut être accordée avant réalisation, ou après réalisation (pour les projets non retenus pour une aide avant réalisation).
La demande d’aide avant réalisation est présentée, avant le début des prises de vues, par la société de production établie en France et détentrice d’un contrat de coproduction avec une société de production étrangère. Une exception peut être consentie pour les projets présentés par des entreprises de production établies dans un des pays listés en annexe 1 du descriptif de l’aide.
La demande d’aide après réalisation est présentée par la société de production établie en France et ne concerne que les projets non retenus pour une aide avant réalisation, et n’ayant pas fait l’objet, avant la demande, d’une première exploitation en salles de spectacles cinématographiques ou d’une représentation publique dans le cadre d’un festival.
Quatre commissions ont lieu chaque année. La commission siège en 3 collèges. Le premier collège est compétent pour examiner les demandes d’aides avant réalisation présentées pour les premier et deuxième films de long métrage. Le deuxième collège examine les demandes d’aides avant réalisation présentées pour les oeuvres de réalisateurs ayant déjà réalisé au moins deux films de long métrage. Le troisième collège examine les demandes d’aides après réalisation.
L’aide est incompatible avec l’Avance sur recettes, le crédit d’impôt international et les aides à la production du Fonds de soutien audiovisuel (FSA).
Le montant de l’aide est plafonné à 250 000 € pour l’aide à la production avant réalisation et à 50 000 € pour l’aide après réalisation. Pour les oeuvres d’initiative française dont le budget est supérieur à 2 500 000 €, ce montant est porté à 450 000 €.
En règle générale, le montant total des aides publiques françaises (Aide aux cinémas du monde comprise) accordées à une même oeuvre ne peut excéder 50 % des financements de la part française du projet ; toutefois, ce taux peut être porté à 80 % pour les premier et le second longs métrages, les films dont le budget est inférieur à 1 250 000 € et les films coproduits avec les pays mentionnés en annexe 1 du descriptif de l’aide téléchargeable sur la page dédiée sur le site du CNC.
Depuis juillet 2020, les projets soutenus par l’Aide aux cinémas du monde avant réalisation, dont le réalisateur est ressortissant d’un pays d’Afrique-Caraïbes ou Pacifique (ACP), et sont coproduits par plusieurs pays ACP, sont éligibles à un bonus financier dans le cadre du programme « DEENTAL-ACP », conçu avec la collaboration financière de l’Union Européenne et le support de l’Organisation des états ACP.
La demande d’Aide aux cinémas du monde s’effectue en ligne via le site du CNC.
En 2020, 48 projets ont été soutenus : 28 au premier collège (dont 5 en finition) et 23 au second collège (dont 3 en finition).